Vite, vite, le plus vite possible !
À ce mot d’ordre de notre époque
j’oppose le ralentissement et le recueillement.
Le travail avec les terres de céramique et avec les matières qui se transforment en émaux lors de la cuisson ne peut pas se faire vite. Il faut prendre du temps. Dans mon atelier de céramique, j'essaie, j'observe, je mesure et je compare, j'esquisse et je note, - je photographie. Ensuite on projette, on imagine, on présume le résultat final, mais l’objet qui sort du four après la deuxième cuisson, l’émaillage, peut toujours nous réserver quelques surprises.
Car la spontanéité et le hasard restent en jeu ; ce qui rend la chose vraiment passionnante, c’est la sensibilité pour le hasard créatif.